Ce que j'ai aimé dans ce livre est non pas la longue narration de l'émergence de tel ou tel courant dans la communauté noire, mais la mise en relief du rôle que pourraient être amené à avoir dans l'avenir les antillais des 2ème et surtout 3ème génération.........
Qu'est-ce que j'entends par là?
Les dirigeants du collectifdom, qui est le lobby de l'outre-mer, n'ont pas supporté la création du Cran, car ils y voient une rivale qui outre, le fait qu'elle s'adresse aux afro-français(qui n'intéressent pas et ne sont pas concernés par bcp de combats du CDOM), vise les antillais.
Or, si la 1ère génération d'Antillais, fait corps avec les revendications du collectifdom, en matière de plafonnement des billets d'avion etc.....et apporte un soutien logistique aux manifestations de celui-ci, toutefois, il en va autrement des générations suivantes, qui tout en n'oubliant pas d'où elles viennent, ont des liens plus distendus avec les îles, n'adoptant pas le discours régionaliste de Karam,.....et sont susceptibles, notamment pour ceux qui décrochent de se sentir plus proche des Africains qui ne sont pas admis chez Karam-qui tient à ce que son lobby soit Domien- et d'adhérer au discours du Cran, à la condition majeure, qu'ils ne se radicalisent pas.
Mise à part cela, j'ai dénoté un ton plutôt anti-afro-français, selon moi, et une culpabilisation de ceux qui se disent être des victimes de l'héritage colonial , sans réellement chercher à comprendre ce malaise, mais en le taxant d'énième jérémiade victimaire.
Ce n'est pas tant le jugement qui me gêne, que le fait qu'il n'est pas précédé d'un véritable effort de compréhension du malaise de certains, donnant par là, moins de force à sa charge.
Mais peut-être là, n'était-ce pas l'enjeu de l'ouvrage non plus................
Et vous, qu'en pensez-vous du livre Noir et Français de Stephen Smith et Mme Gaes?